HISTOIRE
Sur la route de la soie
Beaucoup pense qu’il n’y a qu’une seule route de la soie, or il en existe plusieurs avec leurs itinéraires terrestres et partiellement maritimes, reliant l’Est à l’Ouest, le Nord au Sud. Les itinéraires les plus populaires étaient les routes passant par les vallées des rivières et des lacs. Le caravansérail de Selim est l’indicateur de la route arménienne de la soie, offrant une simple halte aux caravaniers médiévaux et leurs animaux qui y passaient la nuit.
Le haut plateau arménien
Formé sur le Plateau arménien, une vaste zone s’étendant du massif montagneux de l’Anti Taurus et des versants orientaux du Plateau d’Artsakh (Karabakh) aux monts Taurus arméniens, à la chaîne Pontique et aux monts Trialètes, le peuple arménien est l’un des plus anciens de l’Asie mineure. Le Haut-plateau arménien occupe près de 360 milles mètres carrés, avec, au centre, le mont biblique d’Ararat (5165 m). Le mont Aragats (4090m) est le sommet le plus élevé de l’actuelle République d’Arménie.
La formation du peuple arménien
Le Haut-plateau arménien est habité dès le paléolithique. Grâce à son riche sous-sol non seulement il devient rapidement un important centre métallurgique mais également une zone d’exportation de minéraux et de métaux tels que le cuivre, le bronze, le fer, l’argent et l’or.
Le royaume de Van ou Ourartou
D’après les sources antiques, le premier Etat arménien unifié est le royaume d’Aïrarat des Haykian. Au 9e siècle avant J.-C., suite à une longue rivalité avec l’Assyrie et des défaites militaires successives que celle-ci lui inflige, le royaume d’Aïrarart décline. Parallèlement s’y accroît le pouvoir d’une autre tribu qui finit par s’emparer du pouvoir politique. Le nouvel Etat issu de ce bouleversement politique sera appelé Ourartou par les Assyriens tandis que dans leurs inscriptions les rois ourartéens le nomment plutôt Biaïnalé / Biaïnélé et Chourele. L’histoire quant à elle le désigne aujourd’hui l’appellation de royaume de Van.
Le genocide de 1915: une plaie douloureuse
Toute l’histoire des Arméniens est étroitement liée au fait religieux et culturel.
En 1915, le génocide perpétré par les Turcs sur le territoire de l’Arménie occidentale met en lumière bien des oppositions vis-à-vis de ce peuple chrétien, industrieux et intelligent, et le prive brutalement de l’essentiel de son territoire historique qui s’étendait sur toute l’Anatolie orientale. Ce massacre visant à déraciner la population arménienne a touché 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants.
L’abandon forcé des capitales historiques de l’Arménie (Ani, Van, Kars), du mont Ararat, et le massacre barbare des Arméniens, marque à jamais la mémoire collective.
Il contribue à façonner l’identité d’une société qui n’a jamais oublié, même au cours des pires épisodes des années de l’URSS, son appartenance à des valeurs culturelles fortes représentant, dans le contexte actuel de mutations profondes, des liens puissants pour maintenir l’existence d’une nation et conserver un territoire.
Une diaspora
Sur 7 millions d’Arméniens vivant dans le monde, plus de la moitié se trouve hors des frontières de la république d’Arménie. La diaspora arménienne, la première du nom, née au lendemain du génocide, représente un support puissant pour les Arméniens d’Arménie mais, en même temps, exerce une attractivité préoccupante sur un Etat qui connait une hémorragie humaine considérable.
Communauté forte en France de 300 000 à 400 000 membres animée par une volonté d’intégration payée d’un réel succès, cette communauté, qui cultive ses traditions et son identité dans la plus grande discrétion, a très vite perdu son exotisme, trahie par la seule terminaison en «ian» de ses patronymes!
Une longue parenthese soviétique
L’Arménie partage les destinées de l’union soviétique. Son existence se déroule sur un mode provincial, elle accompagne tous les épisodes de l’histoire soviétique, du communisme de guerre à la perestroïka gorbatchévienne, en passant par la période stalinienne, occultant ainsi l’originalité culturelle d’un pays au passé plurimillénaire. La collectivisation violente des campagnes, prélude à une industrialisation à outrance, prive de ses repères une société arménienne surtout rurale où le communisme s’est substitué à l’église et à la famille. C’est le 21 septembre 1991, suite à une société qui commence à exprimer ouvertement ses revendications culturelles, et territoriales, que l’Arménie devient indépendante.
L’Arménie indépendante fait ses premiers pas sur un fond de confit et catastrophe…
7 decembre 1988, 11h41: la terre tremble
Le 7 décembre 1988, un terrible tremblement de terre dévaste le nord-ouest de l’Arménie. La ville de Spitak, située près de l’épicentre, est anéantie ; Leninakan (aujourd’hui Gumri), 2ième ville de la République avec 250 000 habitants, est détruite à plus de 60% ; Kirovakan (aujourd’hui Vanadzor), troisième ville du pays, est elle aussi sévèrement affectée par la catastrophe. Le bilan humain n’a quant à lui jamais été chiffré avec précision: entre 25 000 et 50 000 personnes ensevelies sous les décombres, des dizaines de milliers d’orphelins et de handicapés, 500 000 sans sans-abri enfin, réduits à une précaire survie dans des baraquements de fortune aux marges de villes fantômes. Un très lourd bilan, dans lequel le système soviétique porte sa part de responsabilités: nullement conformes aux normes antisismiques requises dans ces régions à hauts risques, les immeubles se sont effondrés comme des châteaux de cartes sur leurs occupants, ne leur laissant aucune chance.
Avec le séisme de Leninakan (Gumri), s’effondrait le dernier pan du mur des certitudes soviétiques, déjà fortement par la perestroïka ; en même temps que les façades poreuses des immeubles, partaient en poussière les illusions de développement entretenues pendant des décennies par un discours officiel exaltant les progrès économiques constants réalisés par l’Arménie depuis 1920.
30 ans après cette terrible catastrophe, à Gumri, dans un contexte économique difficile, l’étranger ressent cette douleur dans le cœur des Gumretzi, observe une ville sombre, au détour de ruines, mais la ville panse ses plaies jour après jour, les bâtiments se relèvent, et les couleurs réapparaissent…. dans la ville et le cœur des habitants!
Le conflit du Haut-Karabakh
Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabagh est, avec celui d’Ossétie du sud et d’Abkhazie en Géorgie et celui de Transnitrie en Moldavie, l’un des principaux foyers de tensions relevés par l’éclatement de l’URSS en décembre 1991.
Les racines du conflit sont bien plus anciennes, et remontent à la fin du XVIII e siècle, quand la province du Karabakh, qui jouissait d’une semi-autonomie dans l’empire perse, est intégrée à l’empire russe.
En raison d’atroces pogroms anti-arméniens intervenus en Azerbaïdjan à la fin des années 1980, le Haut-Karabagh est directement à l’origine de la guerre arméno-azérie (1989-1994) qui s’est provisoirement achevée sur un simple cessez le feu en 1994. «Ni paix –ni guerre»
Le problème est de savoir si le Haut-Karabagh, peuplé d’Arméniens depuis des siècles mais détaché de l’Arménie en 1923 par Staline, peut ou ne peut pas être rattaché à l’Arménie. Pour l’Azerbaïdjan, responsable des massacres qui sont à l’origine du conflit, il n’en est pas question….en raison du principe de l’intangibilité des frontières. L’Arménie fait remarquer que l’Azerbaïdjan est incapable de produire un document établissant que le haut Karabakh fait totalement partie de son territoire et jamais, du point de vue international, le Haut-Karabagh n’a été dépendant à 100% de l’Azerbaïdjan. De fait, dans la dernière constitution de l’URSS encore, ce territoire est qualifié de «région autonome»: cela signifiait que, dans le droit soviétique, l’Azerbaïdjan n’avait pas une souveraineté totale sur ce territoire et que le Haut-Karabagh ne faisait partie de cette république que parce que celle-ci était partie intégrante de l’URSS. D’ailleurs, le Haut-Karabagh était inscrit dans l’Empire russe avant même que soit créée la république d’Azerbaïdjan.
A ce jour, il est préférable d’éviter les frontières avec l’Azerbaïdjan, puisque les tensions restent vives, et malgré le cessez le feu, on déplore des tirs aux frontières.
Premisce d’un pays en reconstruction?
Depuis l’indépendance et surtout l’extrême fin des années 1990, la vie des Arméniens a été bouleversée, devant survivre à une situation économique déplorable, meurtri par le séisme de 1988, sur un fond de guerre contre l’Azerbaïdjan….l’appareil industriel s’est complètement effondré. L’Arménie qui formait une grande quantité de techniciens et d’ingénieurs de qualité, était devenue une république très industrielle. L’Arménie était surtout spécialisée dans la chimie, le textile, et dans de très nombreuses industries de pointe. (Ces usines étaient surtout situées à Gumri, détruite à 60% lors du séisme)
Cet effondrement industriel, a provoqué une crise majeure et un chômage dévastateur.
Des années durant, les Arméniens ont cru qu’il serait possible de relancer cet appareil industriel. Il a bien fallu déchanter et ce n’est que maintenant qu’une industrie émergente laisse présager un redressement du pays. Les réussites plus spectaculaires concernent l’agroalimentaire (bières, vin, eaux, alcools et jus de fruits), la taille des diamants, la bijouterie, le textile, la chaussure et l’électronique.
En dépit des difficultés traversées, et de la situation actuelle (crise économique, forte corruption ! …), les Arméniens gardent la tête haute, et leur sens de la fête et de l’accueil n’en est pas ébranlé ! L’Arménie assume l’héritage d’une histoire certes tragique, mais qui a laissé un riche patrimoine.
«L’Arménie est de ces lieux où l’hospitalité d’un peuple transporte le voyageur à la rencontre de lui-même…»
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Témoignages voyageurs
Merci pour tout,votre écoute,la préparation du voyage et le suivi de celui-ci sur place. Merci également pour votre charmante invitation à dîner le dernier soir au restaurant "notre village",c'était excellent et la musique en ambiance très sympathique et merci aussi pour la cerise sur le gâteau..........
Loan Rosset-France
Je tenais à vous remercier pour l'excellent voyage que vous nous avez préparé. Tout a été parfait. On s'est pas ennuyé une seconde. Jean-Pierre Faugué-France
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